Les 12 compétences douces du PERMA-LEADER(r)
Lorsque l’impermanence nous entoure, le développement de certaines compétences permet de pouvoir y faire face sereinement, loin des 12 travaux d’Hercules…
Nous le savons tous, nous évoluons dans un monde qui change, nous expérimentons ces transformations de manière continue. C’est une constante. Tous les écosystèmes imbriqués (humains, économiques et naturels) recherchent un équilibre qui leur est propre: l’homéostasie. Et notre corps, en bon écosystème naturel, applique cette cohérence à chaque niveau de fonctionnement. Il cherche cet équilibre au gré de tous ces rebondissements. Nous sommes donc invités à nous adapter à chaque instant, qui plus est, dans un environnement souvent volatile, incertain, complexe et ambiguë, à la fois en tant qu’individu mais aussi dans nos fonctions professionnelles.
Prenons un exemple, lorsque nous avons démarré notre aventure professionnelle commune, c’était très joyeux, enjoué, plaisant, portant (comme souvent). Jusqu’au jour où nous avons dû faire face, chacune, à des bouleversements à la fois individuels, dans notre petit collectif et dans l’écosystème professionnel dans lequel nous évoluons. A l’époque, nous avons mis en place des stratégies comportementales souvent inadaptées (inconscientes évidemment) en lien avec nos croyances limitantes pour atteindre cette homéostasie qui auraient pu faire s’achever très rapidement ce projet. Et c’est grâce au développement et à la mise en œuvre de bon nombre des compétences ci-dessous que nous continuons aujourd’hui cette aventure, avec la même envie qu’au démarrage.
Ainsi, plus que jamais le PERMA-LEADER(r), grâce à ses compétences douces et comportementales, peut réussir à faire face car il est conscient de ces différents écosystèmes imbriqués, sait reconnaître leur fonctionnement et agir de manière adaptée.
Alors, roulement de tambours… Voici ces 12 compétences douces :
1 – Prise de recul:
C’est prendre le temps d’observer ce qu’il se passe dans l’écosystème avant d’agir: l’environnement, les interactions, les personnes. Le but est de comprendre quelles sont les relations qui y coexistent. La prise de conscience (du “self”) de ce qui se joue en soi et dans les interactions au sein du collectif permet d’interagir aussi avec ces éléments et d’en connaître les fonctions. C’est une invitation à prendre ce temps pour intégrer cette organisation.
2 – Prendre soin de soi, et des autres
C’est savoir être à l’écoute de son propre écosystème corporel et prendre soin de soi sur la base des signaux plus ou moins faibles qu’envoie le corps (fatigue, frustration, précipitation…). C’est s’assurer de préserver l’énergie qui permet d’être performant dans nos actions du quotidien (au sens de réussir à accomplir). Cela passe bien évidemment par la compréhension du fonctionnement humain physiologique, émotionnel, cognitif….
3 – Collaboration (au sein de l’écosystème)
Elle consiste à avoir conscience que seul on va plus vite mais qu’ensemble on va plus loin, grâce, bien évidemment, à la puissance de l’intelligence collective. Cette collaboration est le terreau de l’organisation vivante. Il est important de l’apprécier à sa juste valeur, de la rendre possible et productive que ce soit entre les individus ou avec des partenaires économiques. Elle permet la production de valeur, voire d’énergie.
4 – Résilience
La résilience consiste à pouvoir rebondir après un évènement, à retrouver un état d’équilibre. Nous allons ici un peu plus loin, puisque nous parlons de la capacité à s’adapter et être flexible sans que cela ne soit une contrainte. Cet état d’esprit permet de voir les freins et les tensions (techniques, organisationnelles, relationnelles…) comme des opportunités d’amélioration.
5 – Intelligence émotionnelle
C’est avant tout savoir faire preuve d’empathie vis-à-vis de soi-même: reconnaître et écouter ses émotions. Cela permet de comprendre quels sont nos besoins en tant qu’individus et faire en sorte d’y apporter des réponses. Plus nous faisons preuve d’auto-empathie, plus nous sommes en capacité de montrer de l’empathie dans les interactions avec les autres.
6 – Régulation
Il s’agit de faire en sorte que l’énergie individuelle et collective ne soit pas gaspillée dans les relations interpersonnelles, dans l’organisation du travail et dans l’écosystème organisationnel défini. Il est donc question de régulation des désaccords, de la charge de travail, des problèmes complexes, des processus décisionnels (ou autres)… Cela nécessite de faire preuve d’ouverture et d’assertivité pour exprimer ce qui doit l’être.
7 – Vision et visualisation
La vision correspond à la destination, à ce but collectif vers lequel chacun tend au sein de l’organisation. Cette vision globale permet d’apporter du sens à l’organisation actuelle. Elle s’accompagne d’une mission ou d’une raison d’être. C’est un élément global. Et plus cette vision est claire et précise, plus il est facile de visualiser les stratégies, les moyens et actions concrètes à mettre en œuvre pour y arriver, avec l’aide du collectif.
8 – Apprentissage continu
Le fait d’être constamment en posture d’apprenant invite à l’humilité. Car l’objectif est d’apprendre de ses propres erreurs mais aussi des apprentissages des autres dans une courbe d’amélioration continue. Pour cela, le collectif est une grande source de richesse et d’apprentissage, c’est une ressource durable. Il est primordial de s’appuyer dessus et de lui faire confiance.
9 – Proactivité & patience
Elles vont de paire… Agir de manière pro-active et encourager celle-ci dans son écosystème extérieur permet d’avancer pas à pas, surtout lorsque ce sont de petites actions efficaces. Car chaque action mène à des résultats. Cette proactivité doit être accompagnée de la conscience que certaines actions, certaines graines mettront plus de temps à germer et à donner des fruits. La patience consiste donc à accepter ce temps long, lorsque cela est nécessaire. Cela invite à la responsabilité et à l’auto-détermination.
10 – Valorisation de la diversité
Il s’agit ici d’harmoniser avec justesse ces deux maximes: “qui se ressemble s’assemble” et “les opposés s’attirent” (sans avoir recours à une baguette magique) pour permettre à chaque individu, avec ses différents besoins ou envies, au sein des équipes, de se sentir important, compétent et apprécié et donc à sa juste place. Par ailleurs, cette diversité permettra une plus grande résilience et performance de l’équipe.
11 – Intelligence relationnelle
C’est dans nos relations aux autres que nous apprenons beaucoup sur nous-même. Car les autres sont le miroir de qui nous sommes (et réciproquement). Nos systèmes nerveux autonomes, reliés les uns aux autres, maintiennent la survie du collectif et permettent une co-régulation adaptative et résiliente (ceci fera l’objet de prochains articles). Cela nécessite donc d’être conscient de ce qu’il se passe pour nous lorsque nous interagissons et ce dans n’importe quelle situation… Il existe une autre facette de cette intelligence. Puisque lorsque deux personnes interagissent, ce qui se produit représente bien plus que la simple addition des deux personnalités, il apparaît quelque chose de nouveau. Et c’est dans cet espace relationnel que naissent de grandes choses, si nous savons les voir.
12 – Créativité
Elle vient de concert avec la résilience. Car elle est indispensable pour faire face aux situations complexes. Elle regroupe les idées d’ingéniosité et d’innovation. Elle nécessite de mettre de côté, tout du moins temporairement, le pragmatisme et le jugement pour laisser libre cours à l’imagination, aux ressentis, à l’intuition et aux émotions. Elle mène à l’autonomie. L’intelligence collective, ici encore, est une source de créativité infinie. Il est donc primordial de l’expérimenter, de la permettre et de l’encourager.
En résumé, le PERMA-LEADER(r) applique le leadership d’habilitation et permet ainsi la justice et l’éthique, la bientraitance, la création d’émotions positives, d’engagement, de relations positives, de sens et d’accomplissement au sein de son organisation. Il est humaniste et authentique.
Et vous qu’en pensez-vous?
Combien de ces softskills possédez-vous déjà? Laquelle souhaiteriez-vous commencer à développer?
Que pensez-vous de ce PERMA-LEADER(r)?
Super article, je n’avais jamais entendu le terme de perma-leader. Te lire me permet de me rendre compte que je jongle avec pas mal de ces softskills et ça fait du bien, donc Merci !
Cette année, j’aimerai développer « la collaboration ». Et toi ? Je suis curieuse d’en savoir plus ☺️
Belle journée
Bonjour Emmanuelle,
Merci pour ce commentaire, qui fait du bien lui aussi! 🙏
Nous sommes ravies que cet article te permette de belles prises de conscience! 🤩
De mon côté (Karine), ces compétences font partie de mon quotidien, je « jongle » aussi beaucoup avec. Certaines à des niveaux plus élevés que d’autres. En ce moment je travaille à améliorer ma prise de recul et ma régulation (interne)! Tout un programme!
Belle journée!